2 juillet : le départ

Tout est rangé dans notre petite voiture bleue. Terrah est installée confortablement à l’arrière. Keri viendra s’occuper de Körallie. On n’a rien oublié? Bah! Ce n’est pas grave. On part!!!!

Chaton et moi formons un couple depuis bientôt 5 ans et nous n’avons jamais eu de vacances ensemble. (Allez voir la famille à Montréal, ce n’est pas des vacances!!!) J’ai vraiment hâte de partir, surtout que je viens de travailler 20 heures en deux jours sous un soleil accablant et un vent à écorner les bœufs (j’exagère à peine).

Organisée comme je le suis, j’avais déjà un itinéraire de prêt. Nous ferons la partie sud du circuit des chutes du compté de Bruce pour se rendre jusqu’au camping (Tobermory) et passant par Sauble Beach. Voilà notre plan pour aujourd’hui. Chaton s’occupe du trajet avec son nouveau jouet, un Pocket PC avec GPS intégré. Bon on part pour vrai!

Premier arrêt : Eugenia Falls

Elles sont les plus hautes de la région, 30 mètres. Elles fut nommé ainsi suite à la suggestion d’un ancien soldat français de la guerre de Crimée en l’honneur de la princesse Eugénie, femme de Napoléon III. Elles ne sont pas aussi spectaculaires que les chutes Niagara. Il est aussi difficile de photographier les chutes, spécialement pour une personne de 5 pieds, à cause du muret de presque 5 pieds de haut qui vous protège de la falaise aussi haute que la chute elle-même. Est-ce que c’était clair? Non? Le muret était aussi que moi et j'ai eu ben de la misère à prendre des photos! ;)

Je vous suggère fortement, si vous vous arrêtez ici, de vous stationner en haut de la côte sinon, voici ce qui arrive.

Ben oui, une cocotte qui n’a pas retenu sa porte en sortant de sa fourgonnette! Une énorme dépression dans la carrosserie de notre petite voiture bleue. Le pire, c’est qu’elle n’a même regardé si tout était correct, même si nous étions dans la voiture (avec le bang que ça fait, je ne comprends toujours pas!). Après lui avoir signifié qu’il y avait des dommages à la voiture et avoir recueilli ses informations, elle ne s’est même pas excusée. C’est regrettable parce qu’elle aurait pu se sauver d’une belle facture salée! Peut-être que nous seront quand même gentil et que nous ne feront pas réparer la « puck ». À suivre…

Deuxième arrêt : Hoggs Falls

Mais avant d’arriver à Hoggs Falls. Comme je l’ai dit précédemment, Chaton a maintenant un GPS et il préfère se fier à la technologie qu’à moi et ma carte. En passant, je suis un excellent co-pilote! Nous avons donc suivit le chemin « le plus court » que nous indiquait la voix féminine (et très agaçante) du GPS et … Je vous épargne les détails mais disons que je n’ai jamais passé par autant de chemin de terre de toute ma vie! J’aurais dû prendre une photo du dernier chemin qu’elle (la madame du GPS) voulait prendre : Deux traces de terre avec du gazon qui pousse entre! Non, on ne l’a pas pris!

Malgré tout, nous sommes arrivés sain et sauf à Hoggs Falls.

Le guide décrit les chutes Hoggs comme le secret le mieux gardé de l’Ontario et il n’a pas tort. Un sentier longeant une rivière tranquille nous mène jusqu’aux chutes. Le paysage est magnifique, enchanteur. Je serais resté là.

Troisième arrêt : McGowan Falls

Nous avons terminé la première partie du circuit avec les chutes McGowan. Elles pourvoyaient en énergie hydroélectrique le moulin à grain de la famille McGowan en 1888. Après avoir survécu à plusieurs incendies, le moulin a complètement été détruit par les flammes au début des années 50.

Quatrième arrêt : Sauble Beach

Ceux qui me connaissent ne comprendront peut-être pas pourquoi je veux faire cet arrêt. Tout le monde, même le Reader’s Digest, disent que c’est la plus belle plage au Canada. C’est dans ma cour pourquoi ne pas y faire un saut.

Un saut n’est pas peut dire! En arrivant sur la « main », toute une déception m’y attendait? Un choc, tu dis?? L’endroit est touristicokétainemercialisé! C’est à peine s’ils n’ont pas installé des palmiers gonflables sur le bord de la route! Ils ont même un « wannabe » Canada’s Wonderland. Pathétique! À moins que vous soyez un accro de l’odeur d’huile à bronzage, je ne vous conseille pas le détour. Nous avons donc continué notre chemin jusqu’au camping Lands End Park.

Enfin à Tobermory!

Ce n’est pas la première fois que nous allons au camping Lands End Park. Je ne suis pas type camping : « Veux-tu un billet 50/50? C’est pour le party de Noël du campeur. On va même installer une piscine à vague! Pour faire sûr que Ginette perde son bikini en Phentex. » Ceci étant dit, vous comprendrez que Lands End Park est tout sauf ça. C’est tranquille. Il y a des arbres partout. On ne voit pas trop les voisins. Il n’y a pas de piscine mais une plage privée, que je n’ai toujours pas visité. Êtes-vous surpris? ;)

Chaton a installé notre super tente et j’ai parti le feu comme un vrai Daniel Boone.

Chaton ne pouvait pas s’empêcher de jouer avec les bûches pour que ça brûle mieux, qu’il dit. Voyez par vous-même…

« Chaton-Boucaneux à l’œuvre »

3 juillet: Flower Pot Island

Aujourd'hui, toute la famille à bord du Zodiac I pour se rendre sur l'Île Flower Pot. Pouvez-vous vous imaginer avec Terrah sur un bateau à deux pouces de l'eau? Admettons que ce n'était pas de tout repos. Mais elle a quand même bien fait ça. La première chose qui frappe l'œil, c'est ceci : Pourquoi l'appelle-t-on Flower Pot? À cause des formations géologiques (rochers de dolomite – roches sédimentaires) qui se sont formées, il y a plus de 400 millions d'année. À ce moment là, le niveau de l'eau était supérieur au niveau actuel. Après la dernière glaciation (il y a environ 10 000 ans), le niveau de l'eau a diminué avec les années. Les vagues et les tempêtes de la Baie Georgienne ont rongées la côte. À certains endroits, un capuchon de roche plus dure a résisté aux intempéries créant ainsi des rochers en forme de pot de fleur, comme celui-ci. (Mon oncle Géo sera content de lire ça!) Le sentier est parfois à pic, tantôt plat, en terre battue ou rocailleux. L'eau cristalline de la Baie Georgienne est magnifique avec ses tons turquoise et bleu profond. Il y a aussi les grottes qui ont été formées au même moment que les pots de fleur. Le son des vagues qui se fracassent sur la roche et ensuite, c'est le calme de la forêt. C'est reposant! Après presque 3 heures de marche, nous prenons le temps pour faire un picnic et Terrah se lance pour une baignade dans la Baie Georgienne. À regarder l'eau de la Baie Georgienne, on se croirait dans les tropiques mais détrompez-vous, l'eau y est glaciale même au mois d'août. Nous sommes retournés à Tobermory à bord du Zephyr. Terrah était BEAUCOUP plus calme!!! ;)

4 juillet : y fera ti beau ou y fera ti pas beau?

Le ciel ne semblait pas se faire une idée s’il allait nous inonder de pluie ou de rayon de soleil. Après un bon déjeuner aux « trois sirènes », nous avons pris la direction du nouveau centre des visiteurs de Parc Canada à Tobermory. Il est tout nouveau, tout beau et beaucoup mieux que l’ancien. Il est plus grand mais ce n’est pas la seule raison.

À l’arrivée, nous avons rencontré Tony. Tony habitait Barrie il y a quelques années et avec qui nous avons plongé plusieurs fois. Tony, depuis qu’il a prit sa retraite, habite maintenant Tobermory et « travaille » au centre des visiteurs. Il nous a conseillés de commencé avec le film qui était présenté et d’ensuite faire le tour de l’exposition.

L’exposition est très bien conçue. Plusieurs phénomènes y sont expliqués de façon claire tel que la formation de « puits » creusés naturellement dans la roche, et ce, en anglais, en français et en amérindien. Tout au long de la visite, on découvre la culture amérindienne. Par exemple, dans la tradition orale, on racontait que les amérindiens se rendaient à pied sur l’île Manitoulin pour y chasser le mammouth. Ce qui est impensable aujourd’hui, je veux dire se rendre à pied sur l’île. Les chercheurs ont « scanner » le fond marin entre Tobermory et l’île Manitoulin et y ont découvert un vestige de chute dans la formation du fond et des souches d’arbre (je pense que c’était du cèdre). Ce qui confirme que le niveau de l’eau ait été assez bas pour que l’île soit accessible à pied. Super intéressant! Il y avait aussi une partie sur les épaves de la région et un autre sur un résident et son « fish net museum ».

(Tony, I’m sorry that we didn’t see you after the hike. If, by any chance, you see this message, e-mail me!)

Ensuite, nous nous sommes dirigés vers la tour d’observation. En redescendant, le soleil semblait se pointer le bout du nez, nous avons fait le sentier de la Bruce Trail qui mène jusqu’à la Baie Georgienne.

À notre retour au centre, nous avons décidé de visiter Singing Sands. Singing Sands est du côté du Lac Huron de la péninsule Bruce. C’est une aire de conservation d’un marais et de végétation Alvar. C’est ici que j’ai vu pour la première fois des fleurs carnivores en milieu naturel. À notre retour, Terrah était brûlée! La preuve :

5 juillet : on marche encore!

Dernièrement, Terrah a beaucoup vieilli et elle n’a plus autant d’énergie. Aujourd’hui, elle doit se reposer. Elle ne pourra pas nous accompagner dans les sentiers.

Tout d’abord, nous devons nous rendre au Centre des visiteurs du Lac Cyprus. De là, nous avons le choix entre 3 sentiers : Georgian Bay (sentier facile), Horse Lake (difficulté variable) et Marr Lake (difficulté variable). Pour nous donner un peu de défi, j’ai décidé de prendre le sentier Horse Lake pour débuter et de revenir par le sentier Marr Lake.

Les paysages étaient magnifiques. Tellement, que nous avons passé tout droit et que nous avons dû revenir sur nos pas. Oupsss… J’y ai rencontré un gentil papillon qui me faisait de belles façons :

À notre retour, Terrah nous attendait avec impatience pour sa promenade. Pour se faire, nous nous sommes rendus au phare de Cabot Head - après une bonne demi-heure de chemin de terre (ENCORE!!!). La visite des lieux n’a pas été très longue mais quand même intéressante.

6 juillet : le retour

C’est l’heure du retour. On remballe tout dans la voiture et on repart! Cette escapade n’était pas assez longue. Il y a encore tellement de chose que je n’ai pas vu et que je voulais voir, entre autre le phare de Cove Island. Ce sera peut-être pour une autre fois…

Nous avons terminé le circuit des chutes en commençant par Indian Falls. Le sentier d’un kilomètre est beaucoup plus difficile que les autres, mais il en vaut la peine. Surtout que j’ai pu photographier ma première grenouille!

Les chutes Jones Falls sont superbes, parfaites pour la photo. J’ai probablement passé une heure à les photographier. À chaque fois, je trouvais un nouvel angle, meilleur que le précédent. Le paradis du photographe amateur!

Inglis Falls sont puissantes et rugissantes. On comprend pourquoi Peter Inglis les utilisait pour alimenter son moulin à grain! L’aire de conservation est très bien aménager. Une plateforme est installé pour permettre aux visiteurs d’admirer les chutes. Pour ma part, j’ai continué mon chemin pour me rendre plus bas pour avoir une meilleure vue. J’aurais continué mais Chaton préférait retourner à la voiture pour continuer notre route.

Les dernières chutes du trajet : Walters Falls. Elles sont situées sur un terrain privé (Walters Falls Inn) et il n’y a pas de sentier qui descend, il est donc très difficile de prendre une belle photo. L’angle n’est pas vraiment intéressant. Grâce à Chaton boucaneux qui fouillait les alentours pendant que j’essayais de prendre des libellules en photos, j’ai pu capturer ce petit havre de paix.

Pour plus d’information sur le circuit des chutes du compté de Grey : http://www.visitgrey.ca/media/files/Waterfall%20Tour%20Spread.pdf

Dernier arrêt avant la maison: Aarden’s Chocolates. Les meilleures truffes et gourmandise au caramel dans le monde!!! Mmmmmmm… (À l’heure que je vous écris ses quelques lignes, il n’en reste plus.)

C’est ainsi que se terminent nos premières vacances. À très bientôt pour de nouvelles aventures de Ju et Chaton boucaneux!

5 jours à Tobermory

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